Si vous portez fréquemment des chaussures à lacets serrés ou à talons hauts, si vous marchez souvent ou si vous passez de longues heures debout, vous êtes plus susceptible de développer un Névrome de Morton. Poursuivez votre lecture pour en savoir plus sur cette affection et ses possibilités de traitement.
Qu’est-ce qu’un Névrome de Morton ?
Le Névrome de Morton doit son nom à un médecin britannique, Ernest W. Morton, qui a été le premier à décrire cette affection dans les années 1920. Il traitait une personne qui souffrait d’une douleur à la plante du pied causée par l’inflammation d’un nerf. Cette affection est également appelée névrome interdigital ou névrome métatarsien de Morton.
Un Névrome de Morton est un nerf hypertrophié qui s’étend du gros orteil au talon. Il peut s’irriter, gonfler et provoquer des douleurs, des brûlures, des engourdissements, des picotements ou des crampes dans la plante du pied, le cou-de-pied et les orteils.
Quels sont les symptômes du Névrome de Morton ?
Le principal symptôme du Névrome de Morton est une douleur vive et lancinante sous le troisième orteil (du milieu). La douleur peut être intense et s’aggrave avec la pression, les chocs et la position debout.
Le Névrome de Morton peut présenter d’autres symptômes comme la sensation de brûlure à l’avant-pied, l’impression que quelque chose « pousse » dans le pied, les picotements ou l’engourdissement des orteils, la transpiration accrue du pied et les difficultés à s’adapter aux chaussures.
Quels sont les différents types de traitement du Névrome de Morton ?
Le traitement du Névrome de Morton dépend de la gravité des symptômes et de l’ancienneté de l’affection. Vous pouvez aider à soulager la douleur en reposant le pied. L’application d’une poche de glace sur la zone affectée peut aussi réduire le gonflement et soulager la douleur.
Pour réduire la pression sur le pied, pensez à porter des chaussures plus larges et évitez les talons hauts ou les chaussures étroites à bout pointu, car ils peuvent exercer une pression sur l’avant-pied. Vous pouvez bénéficier du port d’une chaussure de soutien ou d’une semelle orthopédique. Votre médecin peut également vous prescrire des médicaments anti-inflammatoires pour soulager la douleur et l’inflammation.
Un kinésithérapeute peut effectuer des massages et des exercices d’étirement qui aident à réduire la douleur et le gonflement. Vous pouvez également utiliser des semelles orthopédiques, telles que des supports de voûte plantaire, des talonnettes et des coussinets souples pour redistribuer la pression loin de la zone affectée.
Si le repos, les médicaments et la thérapie physique ne fonctionnent pas, votre médecin peut vous recommander une injection de corticostéroïdes pour réduire le gonflement. Il s’agit d’une procédure simple et rapide qui peut vous soulager pendant plusieurs mois. Cependant, les récidives sont fréquentes et peuvent être traitées par une autre injection. Les injections de corticostéroïdes ne sont pas appropriées pour les personnes atteintes de diabète ou d’une autre maladie qui affecte le système immunitaire, comme le lupus. Ces personnes courent un risque plus élevé d’infection due aux corticostéroïdes.
En dernier recours, votre médecin peut suggérer une intervention chirurgicale. C’est aussi un traitement à préconiser si vous souffrez de cette affection depuis plus de 2 ans, d’une douleur intense, ou si vous êtes diabétique ou ne répondez à aucun traitement.
Ce à quoi vous devez vous attendre après le traitement
La douleur associée au Névrome de Morton est souvent très soudaine et aiguë. Elle ne disparaît pas avec le temps et peut parfois devenir insupportable. Après le traitement, vous pouvez constater une amélioration de vos symptômes en 1 à 2 semaines. Mais, il peut s’écouler entre 3 et 12 mois avant que la douleur ne disparaisse complètement.
Bref, si vous souffrez de Névrome de Morton, essayez de garder votre pied aussi détendu que possible. Ne marchez pas pieds nus et portez des chaussures confortables qui vous vont bien. Si la douleur persiste et ne disparaît pas avec le temps, consultez votre médecin. Veillez à lui faire part de toute douleur ou gêne que vous ressentez, car cela peut être le signe de quelque chose de plus grave.