À l’heure actuelle, les activités générant une quantité de DASRI ou de Déchets d’Activité de Soins à Risques Infectieux ne cessent de se multiplier. En effet, à part les professionnels de la santé humaine (dentistes, chirurgiens, infirmiers, laborantins, entre autres) et vétérinaire, d’autres professions sont aussi concernées par les DASRI, comme les tatoueurs, les perceurs, les esthéticiens spécialisés dans le maquillage permanent et d’autres encore. Dangereux pour l’homme, les organismes vivants et l’environnement, ces déchets doivent être ramassés, éliminés ou recyclés en toute sécurité selon les normes sanitaires. Dans cet article, faisons un tour d’horizon sur les DASRI, notamment sur leur collecte et leur traitement.

Les différentes étapes de la collecte des DASRI

La collecte des DASRI se résume en 4 étapes :

• • L’émission du bordereau de suivi et la traçabilité de la provenance des déchets : elles permettent de recueillir les informations sur le producteur (propriétés, code de nomenclature et identification des déchets à 4 chiffres). Ces informations sont transcrites dans le bordereau de suivi de DASRI liant le producteur aux autres entités qui vont prendre en charge l’élimination des déchets (transporteur et centre de traitement).

• • Le tri des DASRI en fonction de leur source : cette opération permet de classer les déchets suivant 2 catégories.

D’une part, il y a les déchets non contaminés assimilables aux déchets ménagers non dangereux, comme les cartons, les papiers, les draps d’examens et les champs opératoires non souillés.

D’autre part, il y a les déchets contaminés qui sont dangereux. Ils se répartissent selon 4 classifications :

– les objets piquants, coupants, tranchants qui sont non réutilisables, qu’ils aient été ou non en contact avec un produit biologique : aiguilles, injections, sutures, ciseaux, bistouris, lames, entre autres.

– les matériaux mous qui sont à usage unique ou non : cotons, compresses, pansements, sondes, cathéters, poches, tubulures, gants, masques, surblouses, membranes de dialyse et autres.

– les pièces anatomiques humaines que sont les fragments d’organes, les membres issus d’une amputation. Elles sont facilement identifiables par les non-spécialistes.

– les déchets de soins à risques chimiques, toxiques, infectieux ou radioactifs, qui sont de nature à porter atteinte à la santé des personnes et à l’environnement.

• • Les emballages des DASRI : leur type est définit selon la nature et la quantité des déchets, car ils doivent être affectés à un usage particulier et doivent répondre à des normes précises. Ces emballages se déclinent en 4 types :

– les fûts et jerricans pour l’entreposage des déchets liquides et semi-liquides,

– les mini-collecteurs et boîtes pour l’entreposage des déchets perforants,

– les sacs en papier doublé avec du plastique à l’intérieur ou intégralement en plastique pour l’entreposage des déchets solides et mous,

– les caisses en carton avec sac intérieur pour le stockage des déchets solides et mous.

• • Le stockage des DASRI : sa durée dépend du poids des déchets : 3 mois pour les déchets de moins de 5 kg, 7 jours pour ceux entre 5 et 10 kg. Pour les DASRI perforants, la durée est de 3 mois. Quant au lieu de stockage, il peut être dans un endroit à l’écart des sources de chaleur et adapté à la quantité de déchets (pour les déchets pesant entre 5 et 15 kg). Au-delà de ce poids, il doit être entreposé dans un local fermé, ventilé, éclairé, signalé, doté de sols et de parois lavables et équipé d’une arrivée et d’une évacuation d’eau.

Les différentes techniques de traitement des DASRI

Les DASRI peuvent être traités suivant 2 techniques :

• • Le traitement par incinération qui consiste à incinérer les DASRI dans des fours d’unités de valorisation énergétique à une température de combustion allant de 1 000 à 1 100°C (déchets contaminés) ou dans une usine d’incinération d’ordures ménagères (déchets non contaminés). Il permet d’éliminer efficacement les agents infectieux, notamment les bactéries et les virus. Il permet également de produire de l’énergie sous forme de chaleur ou d’électricité.

• • Le prétraitement par désinfection, qui constitue un procédé visant à modifier l’apparence des DASRI et à réduire leur contamination microbiologique. Ce procédé réduit le volume des déchets jusqu’à 80 % soit par déchiquetage, soit par broyage. Après la désinfection, les déchets sont banalisés et groupés avec les ordures ménagères. Le tout subit un enfouissement ou une incinération.

Bref, pour que les DASRI soient collectés et traités correctement, confiez-les à une entreprise spécialisée dans le domaine de déchets d’activités de soins comme Medical Recycling.